Albert est monté au ciel, direct au Paradis. Pas d'un seul coup : pendant trois jours son âme est restée dans le gazon. Un état intermédiaire où il a l'impression d'être une particule, plus petite qu'un insecte, planquée dans la terre et les racines. Manque de chance c'est un terrain de foot, celui du club de sa vie, le Ferencvárosi Torna Club, souvent appelé Ferencváros, le plus populaire des club de football hongrois, situé à Budapest.
Pendant les entraînements, certains joueurs crachent sur la pelouse, il évite souvent la noyade. Il entend aussi les injures, et les râles. Mais surtout il a entendu les coeurs des 25 000 supporters pleurer pendant la minute de silence de son jubilé posthume. Ils se rappellent encore des années 1964-65, où Ferencváros élimina l'AS Rome, l'Athlétic Bilbao, et Manchester United ((Nobby Stiles, George Best, Bobby Charlton, Denis Law) avant de battre la Juventus ((Benito Sarti, Nestor Combin) 1-0 à Turin même !