Imaginez un tout petit voilier de 6 mètres 50 de long. Il navigue au milieu de l’Atlantique, d’abord entre le Brésil et les Antilles, pendant vingt et un jours, puis entre les Antilles et les Açores, pour la même durée. À son bord, seul, un homme. Comment vit le solitaire ? Comment passe-t-il son temps ? À quoi pense-t-il ? Souffre-t-il de la solitude ? A-t-il peur quand le vent souffle à près de 80 km/h et que le bateau, secoué, penché, craque de la quille au mât ? Comment, situation inverse, supporte-t-il les interminables calmes plats de la mer des Sargasses, dans lesquels le voilier se traîne lamentablement ? Et lorsque, pour la dernière étape, un équipier novice embarque à Horta, comment les deux hommes vont-ils partager pendant une douzaine de jours ce minuscule espace ? C’est tout cela que raconte « Voltar do Brasil » (en français : « Revenir du Brésil »).
Mais pas seulement cela. Parce que le voyage, c’est aussi la rencontre. Au grand large, celle des animaux qui, dans la solitude de l’océan, deviennent des amis : des dauphins par centaines, un oiseau moqueur, des escadrilles de poissons volants suicidaires, des tarpons argentés, les bizarres physalies et, merveille ! la fabuleuse baleine. À terre – parce que « Voltar do Brasil » raconte aussi la terre : Salvador de Bahia et les îles voisines, la Guadeloupe sous une tempête tropicale, la verte Faial et ses hortensias, qui évoque l’Irlande… –, les rencontres de personnages souvent attachants, quelquefois moins : les gentilles petites mendiantes de Salvador, les moins gentils voleurs du Pelourinho, les enfants de Gamboa et leur toboggan de boue, les Açoréens si accueillants, les Anglais ivres morts du Peter Café Sport à Horta…
Et que les lecteurs non férus de navigation se rassurent : « Voltar » n’est pas un de ces monotones et fastidieux livres de bord qui décrivent heure après heure une traversée, à grand renfort de termes techniques. C’est un récit de voyage très vivant et souvent drôle, qui s’égare parfois en digressions et en rêveries quand l'esprit du solitaire coupé du monde s’en va vagabonder.
L’ouvrage est illustré par neuf cartes en noir et blanc et trente-cinq photos en couleurs.
Pour découvrir le livre, la façon dont il est écrit, son ton, son atmosphère, n’hésitez pas à télécharger l’extrait gratuit (quatre chapitres, deux cartes et treize photos).