Un grille-pain existentialiste, une autruche volante et trébuchante, un narrateur perplexe, une femme dans le regard de laquelle il se perd constamment, une autre femme, ou peut-être la même, aux manteaux ou cheveux rouges, une machine rondouillarde politicienne, des pingouins aux lunettes roses admirateurs de Piero della Francesca en quête de la Chapelle d’Arezzo pour proclamer son indépendance et beaucoup d’autres personnages encore, errent dans un monde inconnu entre des temples bouddhistes d’un pseudo Copenhague, des chalets alpins d’une possible Bangkok ou d’une improbable Mer d’Autriche liquéfiée. Pourtant, ce monde grotesque, Ubuesque, Kafkaïen, ou Rabelaisien ressemble au nôtre à s’y méprendre et l’auteur nous y plonge avec délice et bonheur.