Un thriller érotique publié au fil de l'écriture, à raison de deux épisodes par mois.
Extrait :
Marilyne et Lynn remarquèrent tout de suite la tâche humide du short de Marie, quand elle les précéda au salon pour prendre un dernier verre entre filles avant de se coucher. Elles s'étonnèrent de la large auréole sur le canapé et Marilyne, un peu gênée, s'empressa de la couvrir d'une grande serviette éponge. Marie transmit l'invitation et nia tout débordement avec le charmant voisin. Son argument ? « Sa femme est enceinte ! » avait-elle rétorqué en jouant l'offusquée. Ni Lynn ni Marilyne ne crurent Marie, bien qu'elle y mit toute sa compétence de comédienne amatrice. Poussées par la curiosité, elles iraient toutes les trois au dîner. Marie se chargerait de la confirmation.
Le lendemain matin, Alicia trouva Paul endormi sur le canapé, sa chemise de jean baillante, recroquevillé en chien de fusil, la bouteille de bière à moitié entamée sur la table basse. Elle l'embrassa sur le front et partit dans la cuisine préparer le petit déjeuner. En chemin, elle marqua un arrêt devant Willy, l'examina minutieusement, puis s'éclipsa. L'odeur du café italien réveilla Paul. Il ne s'était même pas douché la veille au soir et eut peur que l'odeur des jets de Marie soit encore imprégnée sur sa peau. Réalisant qu'Alicia s'affairait dans la cuisine et qu'elle ne tarderait pas à revenir, il se leva d'un bond et se précipita dans la salle de bain. Il usa et abusa du gel musqué, passa ensuite à la cuisine vêtu de son peignoir de bain, ses affaires de la veille à la main et les jeta dans le tambour de la machine à laver. Alicia disposait les tasses et tartines grillées sur le plateau, qu'elle s'apprêtait à porter au salon. Ce matin-là, il était d'une humeur vaseuse qu'il arborait rarement. Dans ces circonstances, elle savait qu'il ne fallait pas lui adresser la parole avant qu'il eut englouti son premier café. Il ouvrit le frigo, contrôla la marinade en regardant à travers le film cellophane bien tendu sur le saladier. Il sortit les tranches de poitrine fumée, la planche de bois, s'empara d'un long couteau et coupa les lardons mécaniquement. Alors qu'il s'apprêtait à sortir le grosse marmite en fonte, Alicia l'appela depuis le salon pour prendre le petit déjeuner. Il se rinça les mains dans l'évier et la rejoint.