Un thriller érotique publié au fil de l'écriture, à raison d'un épisode tous les 15 jours.
Extrait :
Evidemment, Marie avait exigé de visionner la vidéo de Marilyne, dès son retour de cours. Depuis, elle la regardait en boucle et cela la mettait dans un état de transe obsessionnelle, qui aboutissait à une masturbation sonore, qui ne pouvait échapper à ses colocataires, quelque soit l'heure, du jour ou de la nuit, d'autant plus que Paul la privait du précieux produit et ne répondait plus à ses invectives sms. Elle ne cherchait même pas à comprendre en quoi elle avait mérité cette cruelle punition et plus l'attente se prolongeait, plus elle lui en voulait avec rage. Rapidement, ses feutres ne comblèrent plus ses pulsions sexuelles et autant Marilyne et que Lynn prirent un soin particulier à ne pas rester seules avec elle, trouvant des prétextes pour sortir toutes les deux et rentrer tard la nuit, à pas feutrés. Désormais, leur relation intime ne faisait plus aucun doute : tantôt elles dormaient ensemble dans la chambre de Lynn, tantôt dans celle de Marilyne, mais aucun son de leurs ébats ne filtrait jusqu'aux oreilles de Marie.
A ce rythme ,Marie tint deux jours et deux nuits, espérant que Paul craquerait avant elle, mais il n'en fut rien. Ce dernier était très occupé par son travail et des explications de plus en plus fréquentes avec Alicia, tentant en vain de contenir sa jalousie devenue maladive. Ainsi, en deux jours, chacun s'était enfermé dans son travail. Ils en avaient presque fini par oublier le produit, dont le stock était reconstitué, et la tête d'Amanda, qui avait trouvé sa place dans la bibliothèque, à côté de celle de Willy. Une forme de routine s'installait dangereusement, avec ses rituels qui s'ancraient, au fil de journées et de nuits qui se ressemblaient. La lassitude et l'ennui commençaient à poindre dans le couple, surtout du côté de Paul, un peu plus usé à chaque colère d'Alicia, quand le sujet de Marie revenait invariablement sur le tapis, au moindre prétexte incongru. Elle lui avait même fait promettre sur la tête de leur fille de rompre tout contact avec la folle-dingue et il avait fini par céder, exaspéré. D'ailleurs, les relances de cette dernière s'étaient rapidement espacées, à son grand étonnement d'abord, soulagement ensuite.