Le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2008 marquait l’ambition d’une armée devenue professionnelle, qui devait accroître ses capacités de projection et d’intervention. La loi de programmation militaire (LPM) pour les années 2009 à 2014 a décliné ces objectifs en une feuille de route capacitaire, affichant un haut niveau d’ambitions budgétaire, matérielle et industrielle.
Alors qu’un nouveau Livre blanc a été présenté et que la loi de programmation militaire pour les années 2015 à 2020 viendra en discussion à l’automne, la commission de la défense nationale et des forces armées a souhaité faire un état des lieux des capacités de nos armées au terme de l’exécution de la LPM 2009-2014, qui a subi les conséquences de la crise économique et financière.
Pour cela, les rapporteurs de la mission d’information ont analysé, de la façon la plus objective possible, l’évolution des principaux programmes d’équipement de la mission « Défense », mais ont aussi regardé comment les armées ont réellement fonctionné. Cela les a conduits à examiner les capacités militaires sur le terrain, en opérations extérieures comme en métropole, à vérifier dans quelle mesure les armées ont disposé des moyens d’entretenir les matériels pour mettre en oeuvre leur potentiel, mais encore à s’interroger sur les capacités industrielles du pays.
Au terme de leur mission, ils souhaitent réaffirmer que l’ambition stratégique de la France implique qu’elle conserve un outil de défense totalement crédible, à même de trouver sa place dans une Europe de la défense à la hauteur de ses responsabilités.