Les corps humain et social une fois déployés, la communauté évoluant en société prend son envol. Elle s’agrandit, se structure et se restructure au rythme des cycles d’artifice – plus ou moins contre nature. Le besoin d’instaurer des règles, répondant à une demande sociale, afin de préserver une cohésion minimale du groupe, apparaît comme une nécessité croissante dans les bastions de l’artifice de pointe. Les ébauches des premiers systèmes normatifs émergent et se développent, se structurent, se démultiplient, se complexifient, et doivent trouver une légitimation au-delà des forces de la nature se relativisant (Gamma γʹ).
Ce corps de normes émergeant a besoin d’être imposé, ordonné par une entité capable de se mettre au-dessus des corps individuel et social, toujours plus schizophrènes, afin de faire appliquer les prescriptions et les interdits encadrant la (dé)multiplication humaine. La nécessité du politique est née de cette demande d’imposer une direction plus ou moins objective au troupeau des subjectifs, pour esquisser un ordre face au chaos. Ce n’est qu’avec cet ordre que le pouvoir des premiers chefs s’impose sur le groupe, par leur charisme, leur force, leur intelligence, leur désignation, le hasard, un malentendu (…), et surtout par la combinaison de tout cela (Delta δʹ), ne pouvant (re)trouver un sens un tant soit peu objectif que dans « Le Roman humain ».
Cet ouvrage s’inscrit dans le cadre philosophique de « L’artifice – contre – nature » publié en novembre 2017, et à la suite du Livre I de la « Philosophie de l’artifice (– contre – nature) » publié en mars 2018.