4 nouvelles où la réalité n'est pas forcément celle que l'on croit. Où la paranoïa occulte notre bon sens.

1/ LE DERNIER NUMÉRO
Johan vit de la charité des autres. Ses jongles plus fantasques les uns que les autres émerveillent les automobilistes rassemblés derrière la ligne démarcative d'un feu rouge.
Les quelques deniers récoltés ne suffisent pas à assurer un avenir certain à sa famille... Jusqu'au jour où une main tendue hors d'un habitacle spécial lui tende une enveloppe contenant plusieurs milliers d'euros... En acceptant ce pacte, Johan s'engage sans vraiment le savoir dans un jeu dangereux avec ce mystérieux donateur...

2/ EN TERRITOIRE OBSCUR
Une forêt sombre. Deux jeunes adolescents enfermés dans un véhicule accidenté. Un esprit qui rôde autour d'eux. Et un mannequin portant une robe de soie. Ce curieux mélange emmènera les ados au bout d'eux-même, où la vérité n'est pas forcément celle qu'ils croient...

3/ FAUX-SEMBLANTS
Charly, gérant d'un petit bar-restaurant dans un petit patelin proche de Boston, sait pertinemment que deux de ses clients fétiches ne sont pas ceux qu'ils laissent croire. Il doit à tout prix les éliminer...
Et s'il se trompait ?

4/ FENÊTRES SUR L'ENFER
Stéphane, écrivain de genre, caresse un doux rêve : se passer définitivement de ses culs de bouteille et pourquoi pas accentuer son acuité visuelle au-delà de ses espérances...
Son rêve devient réalité lorsqu'il découvre un Institut d'un genre nouveau...

4 nouvelles qui ne vous laisseront pas indifférent.

EXTRAIT (tiré de "le dernier numéro")
Il prit une quille avec la main droite et la lança au-dessus de lui puis une deuxième puis la dernière. Elles tournoyèrent dans le ciel bleu limpide de cette fin d'après-midi. Il pensa furtivement au rivage lointain de sa Colombie natale baigné par l'océan atlantique. Les quilles retombèrent une à une en un ovale presque parfait et s'élevèrent de nouveau.
Une difficulté supplémentaire s'ajouta à ce fin ballet. Une quille passa derrière son dos et rejoignit les autres puis une autre - peut-être la même - passa en-dessous de sa jambe droite et l'artiste estimant que la difficulté n'était pas à son maximum décida de récupérer la quille posée au sol. Cette dernière rejoignit ces congénères dans cet incessant ballet qui virevoltait au-dessus du vacarme lui aussi incessant des clims et des moteurs qui tournaient au ralenti.
Il était temps d'arrêter. Johan le savait. Il lui restait 15 secondes tout au plus pour ramasser un maigre butin qui rejoindra les quelques piécettes qui alimentaient la petite boîte de métal posée dans son sac à dos.
Il prit ses quilles d'une main et de l'autre il prit son chapeau. Il jeta de brefs coups d'oeil dans les trois rangées de véhicules à la recherche de mains tendues lui faisant signe que la monnaie était prête à être sous-tirées. Mais il ne vit hélas aucune main tendue. Il voyait jusqu'à la dixième voiture. Il avança pourtant parmi une rangée. L'espoir fait toujours vivre. Une main tapota à un carreau. Johan sursauta et tendit dans un réflexe son chapeau prêt à ramasser la monnaie. Mais ce n'était qu'un garçonnet d'une dizaine d'année qui le fixa du regard d'un air moqueur.


"captivant..." "novateur et hypnotisant..."