Pasta Patria Nostra
Ravivant les souvenirs d'une Ritalie devenue totalement mythique aujourd'hui, l'auteur, lui-même héritier, sans l'avoir toujours su, de la grande tradition ritale, nous invite à entreprendre, en sa compagnie, le « Grand Tour » des aristocrates anglais puis européens des XVIIIe et XIXe siècles, ce « Voyage d'Italie » que tant d'auteurs, du Président de Brosses à Dominique Fernandez, en passant par Goethe, Chateaubriand et Lord Byron, ont eux-mêmes effectué avant d'espérer rejoindre cette « Société des Dilettanti » dont, aujourd'hui, seule la mémoire se perpétue.
Le « Voyage d'Italie », mais cette fois avec l'ambition, forgée mais modeste, de pénétrer ce monde multiple et fascinant que constitue la pâte italienne, cette « pasta nostra » dont Ugo Tognazzi disait que Dieu l'avait envoyée sur terre pour nous consoler de tant d'imperfections italiennes...
Au cours de ce voyage, nous retrouverons bien sûr, ces monstres de la gastronomie internationale que sont devenus les spaghetti alla carbonara, les vermicelli alla putanesca, les rigatoni alla Norma, les bucatini all'amatriciana ou les tortelloni et les lasagne de Bologne mais, surtout, nous évoquerons ces trésors cachés que sont les cappelletti de San Leo, les maccheroncini de Campofilone, les cirioli de Campobasso, les bigoli de Venise, les agnoloti de Turin, les pizzoccheri de la Valtellina, les casonsei de Bergame, les malloreddus de Campidano ou les umbrichelli d'Orvieto... et tant d'autres variétés et recettes d'une pâte qui constitue, aujourd'hui, bien plus qu'une tradition culinaire : un véritable art de vivre et, avec le calcio, l'un des seuls ferments d'une unité italienne qui tarde à se réaliser malgré les efforts méritoires de Pellegrino Artusi.
Alors, « Pasta Patria Nostra » comme « Cosa Nostra » ou « Legio Patria Nostra »... pourquoi pas ?