Bonjour !
Deux mots sur la naissance de « On a toujours besoin d’une blonde sexy en bikini pour vendre une machine à laver ».
J’aurais pu faire plus court comme titre mais je trouvais qu’il collait bien à mon histoire.
J’ai eu l’idée de ce roman après avoir lu, en 2008, un article consacré à la prostitution de jeunes femmes d’origine africaine. Il s’agissait d’un témoignage horrible, une femme racontait comment sa propre tante l’avait prostituée à quatorze ans, vendant sa virginité au plus offrant. Celui-ci, s’étant lassé d’elle, l’avait vendue à un réseau où elle sera livrée à des pratiques sexuelles hors normes (fist fucking) et sera droguée pour supporter les horreurs quotidiennes qu’elle doit subir. Un témoignage tellement atroce que l’on se demande parfois s’il est vrai mais la réalité dépasse souvent la fiction et cette lecture m’avait marquée. Etonnant Internet, rien ne s’y perd, tout s’y retrouve, voici une adresse où lire l’article en question : http://www.afrik.com/article7219.html
Je dois avouer une autre source d’inspiration tout aussi glauque : la même année, un fait divers sidérant défrayait la chronique. A Amstetten, en Basse-Autriche, à l’insu de tout le voisinage et surtout de sa propre mère, une jeune femme a été séquestrée par son père durant vingt-quatre ans dans la cave de la maison familiale. Ce père incestueux lui a fait sept enfants. Jouant le rôle de la sage-femme, il a aidé sa fille à les mettre au monde et en a ramené trois au domicile conjugal, racontant à sa femme que leur fille les avait abandonnés et voulait que ses parents les élèvent. La cave était en fait un appartement qu’il avait construit lui-même et qu’il avait agrandi au fur et à mesure des naissances. Quelle prévenance ! A l’adresse suivante, on trouve l’un des nombreux articles que la presse a consacré à cette histoire :
http://www.lefigaro.fr/international/2008/04/27/01003-20080427ARTFIG00088-une-femme-sequestree-pendant-ans-en-autriche.php
En dernier lieu, j’avais envie d’imaginer une imposture littéraire. Une imposture littéraire qui tournerait autour d’une histoire de peau et de physique. Une femme écrivain se cacherait derrière une image « parfaite », une image définie comme étant la plus vendeuse possible : une blonde sexy. Elle demanderait à une actrice de jouer son rôle dans le but de mettre tous les médias dans sa poche et par ce biais, des millions de lecteurs. Mais l’actrice n’a pas toutes les cartes en main. Celle qu’elle prend pour l’écrivain ne l’est peut-être pas. Les deux femmes s’affrontent, chacune étant mue par ses propres attentes et ses propres souffrances. Mais chez certains êtres, les blessures invisibles ne cicatrisent jamais et les poussent aux pires extrémités…
J’espère avoir éveillé votre curiosité et vous avoir donné envie de lire mon livre.
Et maintenant, le pitch !
Dotée d'un physique de poupée Barbie, Pélagie rêve de gloire. Grâce à Clara, femme étrange, voire inquiétante, elle deviendra la star qu'elle rêvait d'être. Mais, avec Clara, dont les actes obéissent à une logique toute personnelle, il y a toujours un prix fort à payer. Pélagie l'apprendra à ses dépens.
Après nous avoir offert deux romans au contenu léger, Sandra Ganneval nous propose, cette fois, de découvrir un aspect plus sombre de son univers. Le parcours de ses personnages dérangeants ne vous laissera pas indifférent.
Bonne lecture !
A bientôt