Oser le désordre...

La politique est-elle vraiment chose sérieuse ? Si sérieuse qu’il faille écarter l’individu de tout engagement citoyen et le réduire à la vacuité d’un rôle consommateur, consommable ? Mentir Vrai (Principes d’anti-vérité politique) est un kit de survie pour arrêter de croire en la toute-puissance de « La » vérité.

Revendiquer le droit à l’erreur… Offrir au monde le droit à l’alternative… Tourner le dos aux adorateurs du culte, d’une vérité dont la singularité mortifère est de vouloir interdire toute pensée dissidente.

Gageons que l’impertinence et la dérision sont plus que jamais nécessaires pour se prémunir des grandes illusions : l’universalisme…, la mondialisation…, les effets "bénéfiques" d’un capitalisme ultralibéral…

Nous nous sommes fourvoyés à suivre des hommes et des femmes incroyablement sérieux. Nous avons même atteint des sommets de gravité. Qu’il me soit donc permis de me moquer et de mélanger pour mieux confondre les esprits chagrins dont le cynisme et la mauvaise foi doivent permettre de lever contre eux les nouvelles armes de la dérision et de l’espérance…

Une méthode sur les traces de Descartes, singulière, presque un défi. Car s’il est une chose dont nous puissions nous convaincre désormais, c’est que l’heure est venue de minimiser l’importance de la Vérité au bénéfice de l’Erreur. La première étant à l’origine des conflits, la seconde source de progrès et de découverte.

"Je pense donc je suis", un concept dépassé ? Mentir Vrai (Principes d’anti-vérité politique), c’est avant tout une proposition : quatre préceptes pour une bonne gouvernance.

J’ai écrit cet essai pour me rappeler de ne jamais m’éloigner d’abord du doute comme arme de persuasion massive et ensuite de la profusion comme art de la délectation. Puissiez-vous prendre autant de plaisir à lire ce texte que j’ai eu à l’écrire.