La Commune de Lyon

Comme le dit si bien en 1877 l’auteur de la préface de ce témoignage de Pierre Valin:
« L’histoire des événements politiques dont Lyon a été le théâtre pendant les années 1870 et 1871, est encore à faire. »

Il semble que ce soit encore le cas aujourd’hui.

La Commune de Paris est souvent passée sous silence, celle de Lyon, est
franchement méconnue.

C’est pourquoi publier de nos jours le témoignage d’un journaliste ayant vécu les
événements, mais se déclarant simple citoyen pour retranscrire les faits
chronologiques qui ont vu naître et mourir la Commune de Lyon était primordial.
C’est chose faite.

« Les Mémoires d’un Citoyen ne sont, en effet, qu'un simple témoignage, une sorte
de déposition individuelle devant l’histoire de ce que leur auteur a vu par lui-même ou
des renseignements qu’il a pu recueillir.

« Tour à tour reporter ou secrétaire de la rédaction du Progrès, en 1870 et 1871,
l'auteur a eu l’occasion et presque l’obligation professionnelle d’être le témoin de la
plupart des événements de ces deux années si agitées, ou de recueillir des
informations prises aux sources vives ; en outre, une correspondance aussi variée
que considérable, foisonnant de détails curieux et inédits, lui est passée sous les
yeux, si bien qu’il n’est pas d’événement dont il ne puisse faire connaitre avec
quelque précision les circonstances les plus intéressantes.

« Le lecteur ne trouvera pas seulement dans les pages suivantes les traits principaux
des événements, mais encore beaucoup de petits faits, d’épisodes, d’incidents restés
dans l’ombre, miettes de l’histoire pour ainsi dire… ».

Il semble que Pierre Valin, journaliste au Progrès de Lyon, ait eu assez de
professionnalisme pour, alors qu’il était sujet de l’histoire, la raconter le plus
objectivement possible, alors qu’il fut par la suite clairement engagé pour
la République de Thiers.

Son récit est particulièrement vivant et les évènements de la Commune de Lyon 
ayant eu lieu sont retranscrits fidèlement et loyalement, avec de nombreux faits
passionnants.

J’ai trouvé important de mettre à la disposition des historiens, des chercheurs et des
curieux passionnés d’Histoire, ce témoignage primordial d’un événement dont on
parle peu, et que nombre d’entre nous ignore.