8 mai 1429 – Libération d’Orléans
30 mai 1431 – Jeanne d’Arc est brûlée à Rouen
Entre ces deux dates, la guerre qui ravage le royaume de France change radicalement de visage. Ce n’est plus seulement une querelle dynastique visant à déterminer lequel des descendants de Philippe Le Bel est l’héritier légitime du trône de France. C’est la guerre de tout un peuple qui, à l’exemple de Jeanne d’Arc, se reconnait comme Français et réclame un prince Français, un peuple qui rejette le prince Anglais en tant que symbôle de l’occupation Anglaise.
Le droit de l’occupant vient de céder le pas devant le droit du sol. Le couronnement de Charles VII est l’acte de naissance de la nation française. Cet acte de naissance apparaît comme consacré par Dieu lorsque Jeanne d’Arc est brulée sur la place du marché à Rouen.
Dès lors, ce n’est plus une guerre entre princes, c’est la guerre contre l’anglais. Même si de nombreuses batailles restent à livrer, la guerre est perdue pour les anglais. Le destin a changé de mains.
Jeanne d’Arc fut prise par les bourgignons aux portes de Compiègne le 23 mai 1430, jour de la Saint Didier. Une telle prisonnière était fort encombrante et il était délicat de la relacher contre rançon comme il était de coutume. Elle fut vendue aux Anglais pour la somme de dix mille livres.
Les Anglais ont bien compris (même s’il ne l’expriment pas en ces termes) que Jeanne d’Arc commence à incarner la légitimité du roi de France et le sentiment patriotique du peuple de France. Il est donc important pour eux de se débarrasser de Jeanne et de son image. C’est ainsi qu’ils ont l’idée de la faire condamner pour sorcellerie. La tâche est confiée à Pierre Cauchon, évèque de Beauvais…
Didier HALLÉPÉE, érudit passionné d’histoire et de lettres classiques et lointain descendant de Jean Alespée, juge au procès de Jeanne d’Arc, a sélectionné ces textes pour vous.