Le 16 août 1870, un mois après le début de la guerre avec la Prusse, des paysans agressent le châtelain Alain de Monéys, dans le village d’Hautefaye en Dordogne. Ils l’accusent à tort d’être un agent des Prussiens. Ils le torturent horriblement, le battent avec outils et bâtons, et essayent de le pendre. La noblesse et le clergé des environs, épouvantés par l’affaire, craignent le retour des jacqueries et certains se constituent en groupes de défense pour faire face à une éventuelle attaque des paysans. Cette peur affecte tout le pays, qui redoute un épisode similaire aux révoltes qui ont touchés le Périgord au XVIIe siècle.
Dans le même temps, et en quelques semaines, l’Empire s’écroule. Napoléon III capitule sans conditions et 100.000 hommes sont faits prisonniers à Sedan. Le 4 septembre, la République est proclamée à Paris. Mais alors que des hommes politiques, comme Gambetta, organisent la résistance face à l’Empire Allemand et reconstituent une armée, d’autres, comme Thiers, vont négocier sans conditions la capitulation pour échapper ainsi à la République sociale qui se profile, aidés en cela par les militaires comme Bazaine qui capitule à Metz ouvrant la route de Paris.