Cela commence comme un rêve mélancolique, une chevauchée dans les landes brumeuses, l’arrivée dans une demeure ancestrale d’un jeune bohémien…
Il est rare de rencontrer un livre qui possède un cachet similaire. Cette histoire d’amour, presque exclusivement narrée par la fille de la nourrice, Nelly, a la saveur surannée des dimanches pluvieux... On peut fermer les yeux et se transporter à Hurle-Vent, entouré des ses personnages fantomatiques aux descriptions énigmatiques, qu’on se représentera non pas par des visages mais par des sensations, des présences… Il y a dans ce roman un aspect irréel, sombre et brumeux, d’une rare beauté ; des histoires d’amour intemporelles qui ne ressemblent à aucune autre, à la fois pures et perverses, retraçant toute le paradoxe et les nuances de la vie et de l’amour ; aussi une mélancolie et une violence envoûtantes, et on se prend à s'attacher à ces amoureux cruels, à s'émerveiller devant la passion tourmentée qui les dévore, à leur souhaiter une fin heureuse…