Pff.
Ça sonne à la porte.
Juste au moment où j’allais conclure l’épisode en beauté… Ils allaient s’endormir tous les deux, épuisés mais repus. Et Shéryl se réveillerait seule le lendemain, elle trouverait un petit mot de William posé sur l’oreiller expliquant qu’il avait dû s’envoler en urgence vers la Somalie, rapport à des gamins qui mouraient de faim et qu’il ne pouvait décemment pas abandonner à leur triste sort. Et vlan, ouverture vers l’épisode 8.
Bref, je m’apprêtais à boucler le tout et à l’envoyer derechef à mon éditeur, et voilà qu’on vient m’emmerder avec je ne sais quoi – Un colis ? Une facture en recommandé ?
Non, un jeune homme.
Pas mal fait de sa personne. Mignon, en tout cas. La petite vingtaine, je dirais.
« Excusez-moi, mais je l’ai trouvé devant ma porte en rentrant. J’ai sonné chez mes voisins de palier et ils m’ont dit qu’il était à vous. »
Il tient Victor dans ses bras.
Victor est bien à moi. Ou l’inverse, je ne sais pas exactement lequel de nous deux appartient à l’autre. On ne sait jamais qui est le maître de qui avec un chat, surtout un siamois. En tout cas, ce jeune homme doit lui être sympathique, parce si ce n’était pas le cas, il aurait déjà les avant-bras et le visage lacérés, tel que je connais Victor.


Aversissement : certaines scènes de cette nouvelle sont sexuellement explicites.

Retrouvez cette nouvelle dans le recueil : "Des femmes comme s'il en pleuvait".
Valentine Day est également l'auteur d'une aventure sentimentale : "Une romance".