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Souad arriva pratiquement à l’heure prévue au RDV du Champ-de-Mars. Elle était habillée sobrement, style sport avec jean et baskets. Ses cheveux étaient ramenés en chignon sur sa tête. Cela la rajeunissait beaucoup et lui donnait une allure d’ado.
— J’aurais parié que j’arriverais avant toi, dit-elle d’entrée en esquissant un grand sourire.
— Ah non, il ne faut jamais faire attendre les femmes, règle numéro un !
— Règle numéro un de quoi, de quel règlement ?
— Euh des bonnes manières, au chapitre séduction, répondis-je en riant.
Elle éclata de rire, à son tour, en répondant :
— Pas mal joué, tu gardes tes chances alors !
A ces mots je sentis un grand frisson parcourir tout mon corps. J’avais parlé de séduction et elle de chance. Je restai un moment immobile, en contemplant mes doigts. J’attendis vainement le son d’une voix familière, d’un reproche, d’un éclat de rire.

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Laisser parler son cœur ou rester fidèle à un ultime serment donné, dix ans plus tôt, sur une autoroute, tel était le dilemme auquel était confronté Rachid, après avoir côtoyé par deux fois la mort.
Mais pour lui, « Il y a des morts mille fois plus douces que la vie ».
Il dut fuir, au Sahara d’abord, à Paris ensuite, pour échapper à un destin qui finira par le rattraper, sur les marches de l’escalier du Sacré-Cœur.
In Amenas, Alger, Paris, autant d’escales et de décors à ce récit qui fait à la fois rire et pleurer. Un beau voyage avec de grands moments d’émotion.