La crise économique en Europe a été plus grave que dans d'autres régions du monde et a eu des répercussions sur la société internationale.
Comment est-il possible que, aux États-Unis, où la crise est née en raison de la mauvaise gestion du secteur financier, la reprise est-elle beaucoup plus rapide? L'euro est l'histoire d'une monnaie sans état et, pire encore, dépourvue d'un projet politique. C'est pourquoi ils dénoncent les faiblesses des leaders européens qui, dans la tempête, ont réagi trop peu et trop tard.
L'Europe a connu près d'une décennie de stagnation, qui, dans le cas de certains pays, est devenue une dépression. La crise financière de 2008 a été la première crise véritablement mondiale.
En Espagne, trois crises financières, fiscales et économiques ont été déclenchées en même temps. Et il n'avait jamais connu une récession si longue et profonde.
La démocratie et la règle de droit sont à leur tour fragilisées par la concentration croissante du pouvoir dans les mains des plus privilégiés.
Il se penche sur l'origine de la croissance moderne. Il existe des parallèles inquiétants avec les crises précédentes en Amérique latine ou au Japon, avec des niveaux élevés d'endettement et des réponses fondées sur des politiques contraires. D'autre part, l'Europe est la tentative la plus avancée d'articuler explicitement les stratégies de gouvernance supranationale qui, dans une certaine mesure, préfigure les espoirs et les difficultés d'un système mondial.
En général, c'est un livre optimiste qui met en vedette la sortie de la crise grâce à des stratégies de gouvernance globale ou supracional.
La crise a mis en évidence le manque de connaissance que les économistes ont du phénomène financier, donc la défense de la surveillance macroprudentielle peut encore donner l'impression que les risques sont mieux contrôlés.
Mais il peut réactiver le risque moral qui conduit à assumer plus de risques que le système peut assumer.
Les économistes ont vécu dans un trou noir dans ces trente ans.
Sans vouloir pénaliser les économies sur la consommation ou dépendre excessivement des dépenses publiques, nous défendons la mise en œuvre de toutes les mesures politiques pour une politique budgétaire supranationale qui peut permettre un certain risque moral dans la création d'un revenu de base. Parallèlement, on parle de synergies et de modèles créatifs d'activités économiques, car là où se produisent les grandes synergies, c'est le commerce qui crée la richesse la plus vivante.
Mais c'est aussi là où l'innovation est, parce que l'innovation est ce qui crée cette richesse et cet avantage concurrentiel.