La Bonne Education : un livret de leçons autour de la domination/soumission, à raison d'une leçon tous les 15 jours, en format kindle.

Extrait :

Cette pratique a souvent été dénaturée par la vision pornographique et l'image péjorative qu'elle véhicule. Cependant, elle est assez répandue dans les pratiques de domination/soumission et, comme quelques autres, elle est très significative. On dit souvent que les femmes n'aiment pas la fellation et qu'elles le font par devoir. Il y a aussi les tabous de la salive et des fluides, la peur de l'étouffement et même la symbolique cannibale du sperme, si elle est menée jusqu'au bout, qui entrent en jeu. Comme pour la sodomie, elle demande en réalité un très bon accord entre les partenaires et un lâcher-prise sans réserve au final.

Pour moi, le rapport de domination est chargé de symbolique, motivé par le dépassement de soi, l'abandon et l'accompagnement, surtout dans le cadre d'une initiation. Elle est à la fois représentative d'un dévouement, très sensuelle et bestiale à la fois, et fait jouer plusieurs sens partagés. Ainsi, les sons produits sont très importants, de même que les mains, des deux côtés, ne doivent pas rester en reste. Les postures associées à cette pratique font aussi appel à de nombreux fantasmes, dont certains sont souvent enfouis, tel que le viol, avec cette ambivalence de la fellation qui fait que la femme a un pouvoir extrême sur l'homme et sa virilité, si ce dernier dévie trop et ne respecte pas les limites entendues. Dans le cas contraire, la gourmandise en est la récompense ultime.