La Bonne Education : un livret de leçons autour de la domination/soumission, à raison d'une leçon tous les 15 jours.
Extrait :
Sujet fort délicat, qui me semblait avoir sa place dans « La bonne éducation », même si, comme pour tout tabou, il peut se révéler infranchissable. Je rappelle qu'aucune pratique ne saurait justifier à elle seule de mettre un terme à ce type de relation.
La sodomie a, de tous temps, été sujette à controverses, à priori et jugements. En fonction des générations, des cultures, des religions, elle est considérée de manières très différentes, y compris par le corps médical. Dans certains pays, elle est courante et décomplexée, que ce soit entre hommes ou en rapports hétérosexuels. Elle est encore aujourd'hui considérée comme un moyen de contraception fiable dans certaines cultures, pour lesquelles la virginité avant le mariage est une obligation : un moyen d'entretenir une hypocrisie séculaire. Dans d'autres, elle est proscrite, parce que contre-nature et surtout exclut forcément, comme objet principal du coït, la procréation. En occident, elle aura longtemps revêtue une connotation homosexuelle, provocant aussi des questionnements sur le genre et l'orientation sexuelle. Très longtemps, comme pour d'autres pratiques sexuelles, la notion et l'explication du plaisir physique, qu'elle peut engendrer, ont été exclus du champs des études et des discours.
Et pourtant, il semblerait bien que le plaisir et l'orgasme prostatiques existent bel et bien. Pire ! D'après des études anatomiques récentes (et oui, au XXIème siècle, nous en sommes encore à découvrir des fondamentaux sur le corps, sa constitution et ses fonctions), les femmes seraient elles aussi pourvues d'une sorte de mini-prostate, ce qui expliquerait qu'elles puissent, elles aussi, éprouver ce genre de plaisir par ces voix tout à fait pénétrables, moyennant un minimum de tact et de précautions.