François GIRONNET est un viticulteur amateur passionné par le vin et la santé par les plantes. Amateur car même s’il aime cultiver sa parcelle de vigne qu’il a hérité de son père, de son grand-père et de son arrière grand-père, ses quelques acres ne lui permettent pas d’en vivre. Toutefois, ses passions pour l’aromathérapie, la phytothérapie et le vin lui ont donné envie de rendre compte des bienfaits parfois méconnus de ce noble produit de la terre et des hommes qu’est le vin.
Le vin, consommer modérément peut être considéré comme un médicament efficace pour vous aider à vous défendre de nombreuses maladies.
En effet, comme tout bon médicament, il n’est jamais bon de dépasser la dose prescrite qui est ici d’un verre de vin par repas. Au-delà de deux verres par repas, les effets néfastes liés à l’alcool présent dans ce nectar des Dieux l’emportent alors sur les bienfaits.
D’après une étude réalisée par le Dr Renaud dans l’Est de la France sur 35 000 hommes d'âge moyen, il a été démontré qu'une consommation modérée de vin (entre 2 et 3 verres de 12 cl/jour) est associée à une diminution de 33 % de la mortalité totale, grâce à la baisse de 40 % de la mortalité par maladies cardiovasculaires, de 22 % de la mortalité par cancer et de 42 % de la mortalité par d'autres causes. Ces bienfaits du vin que l’on semble redécouvrir ne sont d’ailleurs pas nouveaux.
Depuis la plus haute Antiquité, le vin a été considéré comme un breuvage bienfaisant pour la santé. Il trouve ses origines en Transcausie où sa culture s’étendra à la fois vers l’Inde et vers le bassin méditerranéen. Les Égyptiens puis les Grecs et les Romains en seront de grands consommateurs. Le vin a rapidement son Dieu : Bacchus pour les Romains et Dionysos pour les Grecs. Le vin est alors considéré comme une boisson sacrée, le sang des Dieux apportant force et vitalité.
Le vin n’est pas un simple alcool. Il contient des macronutriments (glucides et protides) et des micronutriments (sels minéraux, vitamines et oligo-éléments) qui peuvent contribuer aux besoins nutritionnels de l’organisme. Le vin est un aliment. Les glucides présents dans le vin sont liés à la fermentation alcoolique qui transforme les sucres du jus de raisin en alcool. Les protéines sont faiblement présentes dans le vin, soit entre 1 et 2 grammes par litre, mais tous les acides aminés essentiels y figurent. Les sels minéraux sont représentés par le potassium, soit 700 à 1600 mg par litre de vin (apport conseillé/jour/adulte de potassium : 2000 à 5000mg) ; du calcium, mais aussi du magnésium, du sodium (en faible quantité) et du phosphore. Le vin est connu pour sa richesse en oligo-élément comme le fer (2 à 10 mg par litre) et contient des vitamines, mais en quantité infinitésimale. Aucun de ces éléments n’apparaît dans les autres types d’alcool, sauf la bière, mais très riche en glucides (pas bon pour le poids).
Mais l’un des aspects les plus importants du vin, c’est sa concentration en polyphénols (quelques milligrammes dans les vins blancs jusqu’à 3 grammes par litre pour les vins rouges). Les polyphénols constituent une famille de molécules organiques que l’on trouve dans les plantes , autrefois appelés tanin végétal. Ainsi parmi les polyphénols présents dans le vin, on trouve les phénoliques, les flavonoïdes, les anthocyanes ou tanins, les flavanols, les quinones, les coumarines et les resvératrols.
Issus du métabolisme secondaire des plantes, les polyphénols ont un effet bénéfique reconnu et recherché sur la santé, car ils ont un pouvoir antioxydant bien supérieur aux vitamines. Le vin est donc plus qu’un simple aliment. C’est un véritable alicament naturel.
C’est la présence de ces polyphénols , à l’origine concentrés dans les pellicules des raisins et dans les pépins du raisin, qui confère au vin son incroyable effet de prévention contre les maladies notamment dégénératives.
C'est ce que vous allez découvrir, souvent avec humour, dans cet ouvrage peu commun.