Le titre de cet ouvrage reprend le propos du Seigneur qui dit : « Grande ouverte est la porte, large est la voie qui conduit à la perdition, et c'est une foule qui s'y engage. »
Cette foule qui va à sa perte, Sainte Thérèse de Lisieux l'évoque dans une lettre à sa sœur Céline : « Pendant les courts instants qui nous restent, ne perdons pas notre temps... Sauvons les âmes, elles se perdent comme des flocons de neige, et Jésus pleure. »
Il se pourrait que Sainte Thérèse ait trouvé cette image des flocons de neige dans les écrits de Sainte Brigitte de Suède où l'on lit : « Je me plains de ce que l'abîme de l'enfer est toujours ouvert, dans lequel les âmes tombent comme la neige sur terre. »
Or en Suède au 14ème siècle, il tombait beaucoup de neige. C'est pour tenter de remédier à ces chutes innombrables que ce petit traité entreprend de décrire les mécanismes de la damnation.