Le soleil se couche enfin, sans que la lumière ne s’embrouille tout à fait. L’ascendance d’un croissant fin et courbé, prélude à la foule de surseoir son essor, car le seuil de Sidna Ramadan, présage sa grâce et sa bonté.
Pendant le jeûne, l’organisme élabore des corps cétoniques qui coupent l’appétit et engendrent une énergie dynamisante. Cela déclenche un mécanisme conciliateur accompagné d’un affinage du corps.
Le compliment est unique, il dévoue l’aubaine en or de gagner le paradis. Il ne faut d’aucune manière la gâcher, d’autant plus que les battants de l’enfer sont verrouillés, et que les diables sont rivés.
Comment oublier le bébé soudanais, fané et racorni, qui périt au dos d’une maman affaiblie et inopérante, sous le coup d’oeil pénétrant des vautours coléreux et bouillonnants, afin de dévorer une pulpe vierge, qui n’a pas encore rendue l’ame.
Car durant cette nuit, il va pleuvoir des anges. Comment s’éfaufiler entre les gouttes d’une pluie ou chacune larme est conduite par un ange.