L’apprentissage accroît fortement l’insertion professionnelle
des jeunes peu qualifiés. En revanche, son
efficacité est pratiquement nulle pour les plus diplômés.
En dépit de ce constat, les formations en alternance
se développent principalement dans l’enseignement
supérieur, au détriment des niveaux les plus faibles de
qualification. Loin de faire jouer à l’apprentissage un rôle
d’ascenseur social, son essor dans les études supérieures
reproduit, voire accentue, les inégalités.
Il faut donc concentrer l’aide publique là où elle est
efficace et équitable, c’est-à-dire dans le second cycle de
l’enseignement secondaire. C’est un objectif primordial en
France, où 120 000 jeunes sortent chaque année du système
scolaire avec au mieux le brevet des collèges. Pour y parvenir,
il est nécessaire de modifier le financement des formations
en alternance et la gouvernance de l’enseignement
professionnel. C’est ce que démontre cet ouvrage.