" Il tente vainement de s’éclaircir les idées, et puis elle est là, tenant dans les mains une chandelle, il semble que la lumière ne vient pas de la flamme, mais d’elle, cette fée des forêts, l’elfine du vieux jardin, la belle dame des orages. Elle lui tend un antique fusil de chasse au métal patiné par les âges. Il plonge encore une fois dans ces yeux clairs sans fond, ensorcelé, pour essayer d’en lire le message, en est incapable. Elle le tient en son pouvoir et il n'a nulle envie de s'y soustraire.
- Ce fusil appartenait à mon grand-père. Prends-le. Regarde-le.
Il se fiche éperdument du fusil, mais toute sa volonté est annihilée. De gestes lointains qu’il ne ressent pas comme siens, il prend le fusil et l’étudie. Le goût du vin dans sa bouche chavire et renverse sa raison, il ne peut qu’obéir à la sirène l’engageant à caresser encore l’arme. Il regarde tout au fond de la gueule enténébrée du canon, ses doigts découvrent la détente. "

Que la tempête gronde et menace, il rejoindra sa belle coûte que coûte. Elle. Son obsession, envoûtante, elle par qui le jour se lève, la femme-fée qui vit recluse au fond de cette vieille forêt.
Mais pourquoi ne veut-elle pas partir avec lui et quitter pour de bon les ruines de cette maison où elle vit recluse ? Et quel rapport avec les accidents dont il est victime ? Quel est le secret de la belle aux bois oubliés ?

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