« Pourquoi cette fidélité à Jack London, alors que j’ai cinquante ans passés ? D’une part parce que j’ai su garder dans ma main celle de l’enfant que j’ai été, comme disait Cervantes. Et surtout parce que London reste l'auteur dont on se souvient quand on a oublié tous les autres… À chaque fois que je suis fatigué de lire de mauvais livres, je relis du Jack London. Sa voix est reconnaissable entre mille. J’aime aussi London pour une phrase qui m’a marqué à jamais. Elle clôt "Martin Eden", son chef-d’œuvre sans doute : "Et, tout au fond, il sombra dans la nuit. Ça, il le sut encore : il avait sombré dans la nuit. Et au moment même où il le sut, il avait cessé de le savoir." Le genre de phrase qui donne envie de devenir écrivain. J’aime London parce qu’il a fait de moi ce que je suis. » Guillaume Chérel
L'auteur : Guillaume Chérel est journaliste indépendant et auteur d’une quinzaine de livres allant du polar au récit de voyage, en passant par le roman d’amour (et d’humour) et les livres pour la jeunesse. Dernier livre publié : « Un bon écrivain est un écrivain mort » (Mirobole éditions).
La collection Duetto : un écrivain en raconte un autre.