Ces quelques pages sont extraits des Facéties philosophiques, elles même extraites de la correspondance de l'auteur parue en 1790… Cela ne date donc pas d'hier ; et pourtant, ce texte, écrit dans un style truculent, est d'une incroyable modernité.
Car rien ne change, les courtisans d'hier ont produit les courtisans d'aujourd'hui. Ils ne sont pas issus du même camp, mais en ont comme leurs aînés, adopté les codes et travers.
« Un bon courtisan ne doit jamais avoir d'avis, il ne doit avoir que celui de son maître ou du ministre, et sa sagacité doit toujours le lui faire pressentir ; ce qui suppose une expérience consommée et une connaissance profonde du cœur humain » (Condorcet)
Courtisans prêts à tout pour ne pas passer à la trappe, jamais francs du collier, le propos toujours enrobé, jamais polémique….Un essai philosophique très court mais d'une justesse et d'un humour décapants !