Mademoiselle Jacquemin semblait en forme et impatiente de reprendre la partie. J’étais aussi impatient qu’elle, mais je devais me contenir pour conserver l’avantage. Je pris donc tout mon temps pour préparer le thé. Je le déthéinais, plaçais les tasses, le pot à lait et le sucrier sur le plateau avec harmonie. A 23h, je m’annonçais. Elle me dit de monter. Je gravis les marches lentement, chargé du plateau en argent. Arrivé au 4ème, elle m’ouvrit et je le déposai sur le lit, à son invitation, car la table était encombrée de son pc portable et de livres. Elle était vêtue d’une longue robe noire, plissée, épousant parfaitement son corps et faisant ressortir les belles courbes de ses seins et de ses hanches. Elle avait la taille fine. Elle devait porter des bas, car ses jambes n’étaient pas nues, et je n’imaginais pas une telle femme en vulgaires collants. Ses bottines en cuir aux pieds allaient très bien avec le dessus de lit du baldaquin. Elle avait disposé le petit échiquier de voyage en plein milieu. Nous nous assîmes l’un en face de l’autre. Le matelas fit un léger mouvement de houle puis se stabilisa. Je versais le thé dans les tasses.
Extrait du roman "Le réceptionniste" : http://www.amazon.fr/Le-r%C3%A9ceptionniste-ebook/dp/B00CWRYV36