Nous vivons une période troublée. Il existe autant d’éléments qui se désagrègent que de nouveaux qui émergent. Il y autant de risques de radicalisations, de violences et de guerres que d’opportunités de manifester, collectivement, notre résilience d’humanité.
Or nous voudrions bien profiter à plein de ce qui change, mais nous manquons de repères. Les périodes électorales récentes en sont le frappant exemple. Abandonner les recettes d’hier qui ne fonctionnent certes plus ? Oui, mais comment choisir la voie du réenchantement du monde sans être tentés par celle de la peur et de la régression ? Comment nos contemporains pourraient-ils tourner le dos aux modèles dépassés pour aller de l’avant au spectacle de ces campagnes électorales axées sur le dénigrement et les peurs et épicées de sondages inutiles ?
Cet essai tombe à pic. Sans concession à la rigueur, la fine connaissance de la complexe psychologie humaine de l’auteure éclaire avec pédagogie les différents référentiels de valeurs interpénétrés qui font la sociologie moderne. Et cela c’est plutôt rare ! Il donne des clés de lecture sur cette période d’entre-deux. Changement majeur de civilisation certes oui, mais difficile à saisir car ne s’embarrassant pas de se conformer aux bornes des champs disciplinaires existants. Pour comprendre cette transition délicate, il nous faut enfin prendre de la hauteur, du recul et embrasser de manière globale et transdisciplinaire ce que nous vivons.
« Quand un arbre tombe, on l'entend ; quand la forêt pousse, pas un bruit."
Proverbe africain
C’est ce que fait l’auteure, Christine Marsan : sociologue, psychologue et consultante en entreprise. Elle a depuis 2002 rédigé plusieurs essais sur la mutation et la renaissance de notre monde qu’elle observe avec acuité et bienveillance.
Ce nouvel essai, Délicate transition, permet de comprendre à la fois ce qui disparaît et ce qui émerge. Et surtout, il met l’accent sur ce moment délicat où tout peut basculer :
•Nous pouvons nous laisser emporter par nos peurs. Les multiples freins au changement auront alors le dessus. La transition s’enlisera dans les boues conservatrices et rétrogrades, ou ...
•nous pouvons choisir ce qui émerge, la "renaiSens", cette forêt des possibles, ces utopies devenues viables et pérennes alors les solutions apparaissent et le changement devient possible.
Osons ce continent des possibles, osons explorer le changement à l’œuvre et permettre cette délicate transition.