Cela fait un peu moins d'un mois que nous nous sommes rencontrés. Et pourtant, c'est là, comme une évidence. Je t'aime mon chéri. Tu es en train d'écrire sur ton ordinateur alors que j'étudie à côté de toi, uniquement vêtue de ce peignoir blanc en nid d'abeille, sur ce lit à la taille démesurée. C'est l'image que je veux garder de ce dimanche dont ni l'un ni l'autre ne nous doutions encore hier.
Le réveil sonne 19h. Nous devons nous préparer afin d'aller en reconnaissance de la Maison des Examens avant la foule de demain. Heureusement, en trois semaines, nous avons appris à régler nos réveils avec la marge nécessaire pour nos câlins. Le prochain est dans une demi-heure, le suivant dans trois quarts d'heure. Nous avons tant besoin de ce « nous », de nous caresser, de nous mordre, de faire l'amour, l'amour avec un grand A, corps et âmes en fusion, dans tous les sens du terme. Michel, non seulement tu m'apaises, me rends sereine en cette veille d'examen, le plus important de l'année, mais je suis folle de toi, assez pour te dévorer, te griffer au sang tandis que tu me harponnes et que j'en veux plus, encore bien plus de toi. Tout à l'heure, je révisais sur la douleur. Tu m'as déjà appris son intensité. Ta présence, ton toucher me rassurent autant que la violence de nos ébats. Nos bêtes se sont rencontrés et libérées dès le premier soir. C'était il y a un peu plus de trois semaines, déjà. « Lâches-toi Michel ! Je veux ta bête ! ».
Cette nouvelle répond à la "Chambre 502 - L'Etudiante"