Tu fus mon bonheur et mon calvaire.
Je fus ton enfant, ta sœur, ta mère, ta béquille, ta conscience. Je t’ai aimé et pourtant j’ai dû te quitter, sans pouvoir empêcher ton double de te faire la peau.
Par ton envol tu m’as autorisée à me défaire de tous ces mots qui s’agitaient, tels des papillons fous dans mon cerveau.
Ta mort m’a affranchie.
Le masque est enfin tombé.
 
En quinze brefs fragments, clichés instantanés de sa vie, Héloïse Valois s’adresse à l’absent, brossant un portrait en creux de celui qui partagea sa vie pendant vingt ans et tordant enfin le cou au passé, aux remords et aux heures sombres.

Ce texte au style vif rend un vibrant hommage à l’homme qu’elle épousa au sortir de l’enfance et à leur relation hors norme dont chaque mot révèle l’intensité.