Présentation
Sans être autobiographique, (Toute) une vie sans aimer, 120 pages dans le format WORD, décrit l’évolution que j’ai observée autour de moi tout au long de ma longue vie, depuis les années cinquante où le sexe était considéré essentiellement comme un organe de reproduction à nos jours où on voudrait le considérer comme un jouet, une source de plaisir et accessoirement autrement.
Sous une forme romancée, c’est un survol de la transformation de la pensée et des mœurs face aux tabous, à travers la vie d’un homme qui n’aimait ni le sexe, ni les femmes, sans être homo pour autant, certainement par manque de tempérament et aussi, peut-être, à cause d’une certaine soif de pureté mal placée ou un certain mysticisme non avoué induits par son éducation de tradition chrétienne, sans être religieuse.
Le roman débute avec l’ignorance totale de l’autre sexe et les idées fausses de la jeunesse, la plupart du temps ramassées dans la rue, pour en arriver à l’époque contemporaine où, grâce au web et au porno tout le monde croit savoir tout sur tout dès le berceau.
Pour autant, les tabous sont-ils tous tombés ? La question n’est pas abordée. Je ne sais pas répondre à cette question.
Extrait
« C’est quoi ta surprise ? » s’inquiéta Jean-Louis en quittant le restaurant Garnier en face de la gare Saint Lazare où il avait dépensé en un repas partagé avec Pauline l’équivalent de la solde des quatre mois de classes passés en Algérie. « Tu verras bien ! Si je te le dis il n’y aura pas de surprise. J’espère qu’elle te plaira. Je te remercie pour ton repas, il était excellent, en particulier les huîtres. Allez, viens ! » dit la jeune femme avec un sourire forcé …
… Elle s’était arrêtée devant une porte assez large, en bois, tout à fait anonyme. Sur le côté, une modeste plaque de cuivre indiquait « Hôtel Adonis ». Jean-Louis la contempla un instant, surpris, il se tourna vers son amie, interrogatif : « c’est quoi, ça ?
– Ça, comme tu dis, c’est un hôtel !
– J’ai vu. Mais j’aimerais comprendre.
– Ça fait partie de la surprise. C’est un hôtel de passe. C’est à dire qu’on peut y passer un moment à deux en fournissant une identité sans justificatif. Tu pourras donner la tienne si le cœur t’en dis. Moi j’en donnerai une fausse, Slovania Bocobza.
– Comment connais-tu cet établissement ? Tu y viens souvent ?
– Non, je n’y suis jamais venu. Je t’expliquerai comment j’ai eu l’adresse. C’est un hôtel qui est destiné aux couples illégaux qui veulent être tranquilles pour faire ce qu’ils ont à faire.
– Je n’ai pas trop envie d’entrer là-dedans. Et s’il y avait une descente de police ? Je suis un militaire en permission. Ça pourrait m’attirer des ennuis.
– Çà m’étonnerait qu’il y ait une descente de police. Il y a même des ministres qui viennent là. Ecoute, on est en décembre. Il fait froid. Je commence à geler sur pied. On est majeurs. On ne peut aller ni chez tes parents, ni chez les miens, ni dans les bois. On ne va pas continuer à se bécoter et se peloter dans les encoignures de portes cochères jusqu’à la fin des temps. Derrière cette porte, il y a une chambre bien chaude qui nous attend.
– Alors c’est ça la surprise, un hôtel de passe ?
– Oui. Il y a plein de garçons qui rêveraient d’une surprise pareille : une fille qui les emmène à l’hôtel ».
Jean-Louis hésita à aller plus avant. Il eut envie de faire demi-tour. Il avait peur et il avait honte. Il ne le dit pas à Pauline, mais c’était la première fois de sa vie qu’il entendait parler d’hôtel de passe. Il se voyait comme un petit garçon qui allait être pris en faute
Mon parcours
Toute ma vie d’enseignant, j’ai écrit. Professionnellement et pour le plaisir. Quand l’heure de la retraite a sonné je me suis consacré à l’écriture sans intention de publier. Et puis Amazon Kindle Publishing est arrivé. Sur les conseils de mon entourage, je me suis lancé. Je suis devenu un auteur.